Né au Brésil mais résidant en Espagne dès les années 60, Jayme Marques est, depuis les années 70 et le début (tardif) de sa discographie, une figure tutélaire de la musique européenne. Guitariste et arrangeur talentueux, il a su rapidement s'affranchir de la bossa nova dont il est un représentant de la deuxième génération, pour s'imposer sans coup férir sur des terrains jazz, free ou - évidemment - flamenco. Très apprécié en Angleterre dès ses apparitions live dans les années 80, Jayme Marques a vu sa popularité coïncider avec l'émergence du mouvement acid jazz - dérivé du jazzdance alors en vogue dans les clubs anglais. C'est ainsi que "The London Connection" fut produit, commande unique témoignant à point nommé de la qualité d'interprétation de Marques et ses acolytes. Paru sur le label fantôme Cedar Tree créé pour l'occasion - on ne retrace qu'un seul maxi paru peu après, cet album a toutefois été enregistré en Espagne, et hormis Marques tous les musiciens sont d'ailleurs espagnols.
Cette session homogène - et totalement classe - possède ses moments forts, comme l'introduction sérieusement groovy du classique "Berimbau" ou le chorus d'harmonica de Jose Luis Bustamente sur "Nana das Aguas", l'une des deux compositions de João Donato réinterprétées ici. Les interventions de Tito Duarte à la flûte ou au saxophone sont des plus sympathiques, et le leader assure sans forcer - même pas besoin !
Non indispensable puisqu'il n'apporte rien de nouveau au genre, ce disque est tout de même intéressant par l'ambiance qu'il dispense (franchement, QUI n'aime pas le jazz brésilien ??), voisine des productions contemporaines du label Right Tempo par exemple, et du fait qu'il soit l'un des albums survivants de l'ère du CD, dont le jazz actuel est malheureusement trop souvent prisonnier.
Smooth it.
Né au Brésil mais résidant en Espagne dès les années 60, Jayme Marques est, depuis les années 70 et le début (tardif) de sa discographie, une figure tutélaire de la musique européenne. Guitariste et arrangeur talentueux, il a su rapidement s'affranchir de la bossa nova dont il est un représentant de la deuxième génération, pour s'imposer sans coup férir sur des terrains jazz, free ou - évidemment - flamenco. Très apprécié en Angleterre dès ses apparitions live dans les années 80, Jayme Marques a vu sa popularité coïncider avec l'émergence du mouvement acid jazz - dérivé du jazzdance alors en vogue dans les clubs anglais. C'est ainsi que "The London Connection" fut produit, commande unique témoignant à point nommé de la qualité d'interprétation de Marques et ses acolytes. Paru sur le label fantôme Cedar Tree créé pour l'occasion - on ne retrace qu'un seul maxi paru peu après, cet album a toutefois été enregistré en Espagne, et hormis Marques tous les musiciens sont d'ailleurs espagnols.
Cette session homogène - et totalement classe - possède ses moments forts, comme l'introduction sérieusement groovy du classique "Berimbau" ou le chorus d'harmonica de Jose Luis Bustamente sur "Nana das Aguas", l'une des deux compositions de João Donato réinterprétées ici. Les interventions de Tito Duarte à la flûte ou au saxophone sont des plus sympathiques, et le leader assure sans forcer - même pas besoin !
Non indispensable puisqu'il n'apporte rien de nouveau au genre, ce disque est tout de même intéressant par l'ambiance qu'il dispense (franchement, QUI n'aime pas le jazz brésilien ??), voisine des productions contemporaines du label Right Tempo par exemple, et du fait qu'il soit l'un des albums survivants de l'ère du CD, dont le jazz actuel est malheureusement trop souvent prisonnier.
Smooth it.